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Il est facile de condamner les jeunes Africains qui se retrouvent esclavagisés et déshumanisés en Libye. Mais, la réalité est que la misère et le désespoir dominent le quotidien de la majorité des jeunes en Afrique. Pour la plupart, face à l’échec de notre élite, L’Europe ou l’Orient est la seule solution pour sortir de leur misère individuelle et pour permettre la famille de vivre dans la dignité. Avec cette situation déplorable, ces jeunes déshumanisés en Libye sont victimes de notre indifférence collective et notre déresponsabilisation individuelle. C’est pour cela quand je vois la réaction des dirigeants africains, je réalise que le lexique français ne me permet plus d’exprimer mon amertume et ma pensée. Comme l’affirme Alpha Blondy, “nous, peuples africains qui comptaient sur vous pour nous défendre et pour nous protéger, nous sommes surpris et stupéfaits par votre silence devant la situation révoltante, humiliante et inacceptable que vivent nos ressortissants, nos frères, nos sœurs, nos fils et nos filles vendus comme esclaves en Libye”.

En plus, quand je lis les commentaires de la jeunesse africaine en Occident, dirigeants de demain, le désespoir et la tristesse colonisent mon esprit. Je me demande comment vivre dans ce monde sans s’adonner aux cynismes. La réalité est que nul ne peut changer un pays, un continent ou une nation sans comprendre les tendances historiques. Protester est bien, mais s’organiser et se responsabiliser encore mieux. Comme le dit l’adage pular, l’homme est toujours une extension de sa lignée. La jeunesse africaine en Occident est pleine d’espoir, mais elle se condamne dans le réagissement perpétuel en refusant de se lancer dans l’apprentissage approfondi des tendances historiques de l’Afrique et dans l’action. Pour permettre aux jeunes en Afrique qui vivent dans le désespoir de croire à leur propre potentiel et possibilités, la jeunesse a besoin de savoir l’origine pour connaître le chemin et de se lancer dans l’action tout sachant que c’est la responsabilité individuelle qui donne naissance à la responsabilité collective. L‘engagement est le seul moyen d’en finir avec le pessimisme africain et la déshumanisation de l’homme noir.

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