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Aux États-Unis, les républicains utilisent la constitution pour expliquer, parfois justifier, les dérives du Président Trump. En Guinée, on cherche à imposer un référendum constitutionnel tout simplement parce que les décisions du Parti au pouvoir doivent entériner par les institutions de la République. Dans tous les deux pays, nous assistons à la primauté du parti sur la constitution ; et cela est sans doute une dérive de la démocratie et une forme de dictature. Cette pratique de fonctionnement de l’État, basée sur la primauté du parti sur les institutions de la République, est antidémocratique et ne permet pas de construire un État de droit.

Ce qui reste clair, comme l’avait affirmé Christian Valantin, ancien gouverneur de Thiès, Sénégal, la constitution ne prouve que sa solidité qu’en fonction de la force morale et politique de celui qui est le « gardien ». Dans un régime présidentiel, comme la Guinée ou les États-Unis, ce garant suprême est et restera toujours le président de la République, représentant et guide du peuple souverain. De ce fait, le caractère de ce garant est aussi important que le contenu et le contenant de la constitution. À bon entendeur salut.

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