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Une nation divisée, un peuple en désarroi, des medias nationaux ou internationaux qui ont pour vocation de répandre leur propre idéologie ou agenda politique que d’éduquer ou informer le peuple, une discrimination flagrante et une jeunesse qui continue à vivre dans le désespoir. Je ne parle pas de l’Afrique du Sud pendant l’apartheid ou des Etats-Unis dans les années 60 mais plutôt de la Guinée au 21ème siècle. Comment restaurer la paix, l’espoir et la liberté de conscience et d’expression dans un pays qui continue à être instable et qui refuse de se tourner vers le progrès ?

Le peuple continue à être divisé et le risque d’une guerre civile est réel. Dépourvus de dignité, la politique colonialiste Diviser pour mieux régner est apparemment le seul moyen pour les leaders politiques actuels d’accéder au pouvoir. A force d’écouter la diaspora africaine, j’ai tendance à croire que ma croyance eschatologique n’est pas vraie et que la fin du monde ne commencera pas en Israël mais plutôt en Guinée. Mais au contraire de la plupart des guinéens, je ne crois pas que l’ethnocentrisme ou l’instrumentalisation de la politique ou même de la religion soit le problème majeur. Tous ces problèmes ne sont que des symptômes d’un problème plus grave : l’ignorance de notre propre histoire.

Une Mémoire Corrompue

Depuis le vote négatif au référendum du 28 septembre 1958, l’histoire ne fait que se répéter. Et la situation ne fait qu’empirer. Les régimes ont changé et des dirigeants se sont succédés mais chaque génération continue à vivre dans le désespoir. Le système éducatif sélectif pousse à admirer des leaders qui ont détruit le pays. En conséquence, les jeunes guinéens grandissent sans identité nationale ou sans la connaissance de leur propre origine ou la source de leurs problèmes. Nul ne mérite de vivre sa vie dans le fatalisme et le pessimisme. Comme le dit Tariq Ramadan, ‘Il est nécessaire que nous ayons cette conscience, cette mémoire parce que l’humilité face a sa propre histoire est le seul moyen d’accomplir notre espérance de vivre ensemble’[1] Réussir à intégrer à son futur, le passé et l’histoire doit être l’aspiration de tous ceux qui se préoccupent du développement politique, social et économique de la Guinée.

La connaissance par les guinéens de leur histoire ne réglera pas tous les problèmes du pays. Mais l’oppression intellectuelle ou la corruption de l’éducation lui ne fera aucun bien. A travers l’histoire, nous réalisons que la Guinée est loin d’être un bloc monolithique. L’état postcolonial a permis aux uns de s’enrichir, d’oppresser, de discriminer, de diviser, et d’appauvrir la majorité de la population.  Des oppresseurs et des défaitistes contrôlent toujours le pays. Toutefois, comme la plupart des pays voisins, nous ne pouvons pas laisser l’histoire nous définir. Un Docteur ne soigne jamais une maladie à travers les symptômes mais plutôt à travers les causes ou les origines de la maladie. Si nous voulons une vie meilleure pour nos enfants et petits enfants, nous avons la responsabilité d’attaquer la cause du problème et pas essentiellement les symptômes. Il est impératif de se connaitre à travers l’histoire pour s’inspirer, s’orienter et se guider dans l’action. C’est le seul moyen de changer le cours de l’histoire.

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