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Toute cette confusion autour de Dr. Tariq Ramadan m’ennuie. Il y a près d’une année, j’eus la chance de te saluer, de te parler et de te remercier. Je t’ai surpris de voir que ta taille était comparable à la mienne. Ce jour-là, j’étais comme un enfant qui venait de recevoir sa première console. Mon visage exprimait une joie rare, atypique, qui reflétait une appréciation profonde. Ton agissement m’a inspiré, tes idées m’ont façonné et ton courage m’a forgé. Ton regard perçant, aussi perçant que tes mots, restera à tout jamais graver dans ma mémoire. Grâce à toi, j’ai appris à aller au-delà de mes contradictions comme le disait si bien l’auteur Sénégal Cheick Hamidou Kane dans l’aventure Ambiguë. Tu m’as permis de savoir que les identités sont multiples et mouvantes. Mais, cette contradiction ne doit jamais servir de stagnation.

Tu mérites la présomption de l’innocence, mais j’espère que tu n’as jamais abusé de la confiance des uns pour exprimer ta faiblesse. Un Tariq Ramadan coupable affectera toute une jeunesse, tout un monde. Cette culpabilité permettra aux uns de réaffirmer leur pessimisme et pour d’autres, elle servira de rappel à la faiblesse humaine. De mon coté, je te jugerai sans jamais te condamner tout en priant que ce moment te pousse à faire face à ton miroir, à ta propre personne. Vivre à la lumière de ses valeurs est une quête éternelle, jamais acquise.

 

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