Récemment, Hadja Aïssatou Diallo, ma grand-mère, a fait une crise et est hospitalisée depuis près d’une semaine. Son État commence à se stabiliser, mais elle n’est toujours pas tirée. Âgée entre 87-94 ans, le bon Dieu lui a permis de vivre une longue vie. Sans doute, elle a atteint ce stade de la vie ou la mort est la seule destination ; le seul chemin de libération et de quiétude. Je voudrais alors profiter de cette crise et de son vivant pour m’adresser à sa descendance : enfants et petits-enfants. Je m’adresse particulièrement à ses petits-enfants parce qu’à force d’observer ses enfants, qui sont visiblement tous fatiguées, on finit par croire qu’ils n’auront certainement pas la longévité de leur mère et le poids de la souffrance vécue laisse déjà ses séquelles.
Ses petits-enfants sont aujourd’hui nombreux et se situent partout dans le monde. Ayant grandi dans des environnements différents avec des parents et opportunités distincts, ils ont tous été façonnés différemment. Cette différence est devenue vraisemblablement une source de division. Elle a créé un environnement ou la sournoiserie, la jalousie ou l’arrogance dans l’agissement est devenu le seul moyen de prospérer. Heureusement, aucune famille ne prospère dans la division. Conséquemment, nous devons tous apprendre à être sujets, et non-objets, des évènements passés et vécus. Individuellement, nous gagnerons séparément des batailles. Mais collectivement, on peut gagner une guerre.
Avec l’âge et l’expérience, on finit par comprendre que les parents sont toujours un trait d’union entre les enfants. Ce trait unit deux entités (deux mots) et la force d’association de ce trait dépend toujours de l’agissement de tout un chacun. Pour cela, je vous demande tous d’apprendre à pardonner sans oublier, à comprendre sans condamner, et à s’adonner sans attendre. La vie en famille le requiert. Elle est le début de tout ce monde. Mais, sa mort prochaine ne doit pas marquer la fin de nos rapports.
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