Face à son destin

Je dois détenir la réponse à toutes leurs demandes. Je dois m’apprêter à tout et penser à tout. Ils m’attendent et m’entendent tous mais j’ai l’impression qu’ils ne m’écoutent pas et comprennent que dalle. Sans doute, ils ont mieux à faire. Ils sont tous en quête de leurs besoins. Je suis devenu leur lueur d’espoir sans le désiré. Ainsi, va la vie. Malgré cela, ils doivent savoir je ne détiens pas la réponse à tous leurs problèmes. Je ne suis pas un messie. Loin de tout ça, j’ai aussi besoin d’un guide ; d’une aide. Ils sont si présents dans ma vie mais je me sens si seul. Or peut-être, le problème c’est moi. Pour preuve, avec ma copine, rien ne va plus. Le reste de mes amis et alliés en ont marre aussi. Ils veulent me comprendre mais il n’y arrive plus. Honnêtement, j’en ai marre de tout ceci, de tout ce poids… Je veux m’enfuir et aller loin de tout ceci. Je veux fuir à mon destin.

L’Homme face à son destin a le choix de l’affronter ou de se résigner, de filer ou de s’arrêter, de se recroqueviller ou de sursoir. Il vit dans la solitude et l’incompréhension. Il apprendra à vivre au-delà des contradictions de la vie. Souffrir pour ceux qui nous comprennent guère. Il acceptera que tout ce monde le comprenne simplement à l’image de leur expérience, de leur vécu et non de son aptitude ou de son aspiration. La confiance des uns et le silence des détracteurs avec leurs regards, méfiant et douteux, seront sa force. La peur de l’échec et l’incertitude du futur pèseront lourd sur sa conscience. Comment faire pour ne pas échouer et aider tout ce monde ? Tout ce poids sera minime mais sa pesanteur sera si lourde. Mais, il se souviendra que chaque individu est l’espoir d’un autre. Sans lui, tout ce monde vit et vivra dans le désespoir et le défaitisme. Son sacrifice a un but, un sens. Alors accroches-toi et remercie le bon Dieu. Parfois, il suffit juste d’un individu pour changer le cours d’une histoire, d’une famille.